LES ACTEURS ET LEUR ROLES

Après avoir présenter les solutions proposées par le Développement Durable, nous devons maintenant identifier les acteurs et leurs responsabilité dans à la réalisation des objectifs du Développement Durable. Ainsi, si on regarde les définitions du développement durable et la nature de ses enjeux, il apparaît clairement que chaque composante de la société a une responsabilité et un rôle à jouer. Mais, comme nous ne pouvons pas traiter des responsabilités de chaque composante cas par cas, nous allons nous intéresser aux trois acteurs qui semblent être les mieux placés pour opérationnaliser le développement durable. C’est trois acteurs sont :

a) Les pouvoirs publics :
Si on regarde l’évolution de la notion de développement durable (de Stockholm à Tokyo), on se rend compte facilement que les pouvoirs publics sont des acteurs incontournables et doivent jouer le rôle de premier déclencheur. En effet, la notion du développement durable s’est construite à travers les différentes rencontres, qui ont regroupés les dirigeants de différents pays sous l’égide de l’ONU (Organisation des Nation Unis). En mettant leur signature sur les rapports finaux de ces rencontres, les autorités publiques s’engagent ainsi à faire respecter les recommandations des dits rapports à l’intérieur de leurs frontières respectifs. Alors pour atteindre cet objectif, les États doivent essayer de traduire ces recommandations en politiques et règlements qui dictent les comportements des organisations et des citoyens comme la politique nationale de développement durable de la France. En effet, pour que les considérations relatives à l'environnement et au développement soient au centre des décisions économiques et politiques, et soient ainsi pleinement intégrées dans le concept de développement, afin de maîtriser, de réduire ou même d’éliminer les problèmes soulevés dans la première partie de ce travail; le rapport de la conférence de RIO (Agenda 21)
[1] propose un ajustement, voir une restructuration fondamentale, de l'approche en fonction des conditions propres à chaque pays. De même, dans une logique de décentralisation, ces mêmes recommandations sont valables pour les collectivités territoriales. Dans cette optique, le même rapport propose à chaque pays de:
« Veiller à l'intégration progressive des questions d'environnement et de développement dans les politiques, stratégies et plans économiques, sectoriels et environnementaux établis à l'échelle nationale; »
« Renforcer les structures institutionnelles afin de permettre la pleine intégration des questions d'environnement et de développement à tous les niveaux du processus décisionnel; »
« Mettre en place des mécanismes, ou renforcer ceux qui existent, pour faciliter la participation des particuliers, groupes et organismes intéressés au processus décisionnel à tous les niveaux; »
« Formuler à l'échelon national des procédures pour intégrer les questions d'environnement et de développement dans le processus décisionnel. »

Mais, il faut juste signaler, que la traduction de ces recommandations en politiques et règlements doit trouver la réponse à un certain nombre de question; telle que :
i. quelles sont les implications de telles politiques sur les entreprises et le développement économique ?
ii. Comment élaborer une politique qui encourage à la fois la prospérité économique et l’intégration du Développement Durable par les entreprises ?

b) Les Entreprises :
« Le mouvement de la responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) considère que les conséquences des activités de l’entreprise ne sont pas q’économiques mais aussi sociales et environnementales. Il est donc de leur responsabilité vis-à-vis de la société d’avoir une contribution positive sur ces trois dimensions. »[2]. Par ailleurs, selon Paul Hawken (l’écologie du marché 1995) « les entreprises sont l’institution la plus riche et la plus fondamentale de la société. Ce sont elles qui mènent les activités les plus néfastes pour la santé écologique de la planète. La responsabilité principale leur est donc dévolue pour réparer les torts, prévenir et soutenir l’environnement. »[3]. Les données relatives aux émissions de CO2 par secteur en France en 1998 (illustrées dans le tableau qui vient après) sont la pour confirmer cette affirmation, car elles montrent que les entreprises sont responsables de ¾ des émissions. En plus, avec la mondialisation les entreprises échappent de plus en plus aux contrôles des seules autorités politiques d’un pays; et elles sont de plus en plus puissante de par leur taille, leur chiffre d’affaire (qui, dépasse de loin le PIB de beaucoup de pays). Cette nouvelle situation place l’entreprise au cœur du Monde, avec de nouvelles responsabilités. Ainsi, selon hart Stuart (1997) (cité par Emmanuelle Reynaud[4] dans « Développement durable et entreprise : vers une relation symbiotique? »), l’entreprise est la seule organisation qui a les ressources financières, technologiques, motivationnelles nécessaires pour atteindre la durabilité. Elle peut donc agir en interne sur ces différents éléments et revêtir aussi un rôle éducatif pour aller vers une préférence des produits et services durables.

Alors, à la lumière de ces différents éléments on voie que l’entreprise est un acteur incontournable du développement durable. Donc, pour atteindre les objectifs de développement, les entreprises sont appelées à sortir du réductionnisme économique pour se comporter comme une composante à part entière de l’ensemble des sphères de l’environnement. Pour cela, elles doivent donc intégrer dans leurs décisions de tous les jours les considérations environnementales et sociales, tout en gardant une attention particulière sur la rentabilité économique. Cette intégration doit se traduire dans les actions de tous les jours par exemple les opérations d’achats et d’investissements basées sur les critères écologiques, les décisions analysées sur le long terme,…etc.

c) Homme en tan qu’individu :
Que ça soit les pouvoirs publics ou les entreprises, ce sont des personnes qui ont le contrôle, donc l’Homme en tan qu’individu à une responsabilité assez considérable dans l’atteinte des objectifs du développement durable. En effet, pour pouvoir prendre des décisions responsables, les dirigeants doivent avoir une certaine sensibilité face aux enjeux actuels. Mais, ici on va plus s’intéresser aux responsabilités qui reviennent à chaque citoyen dans une logique de développement durable. Alors, pleinement jouer se rôle d’acteur les Hommes doivent quelques changements dans leurs comportement et leurs façons de faire les choses. Parmi, ces changements souhaités on retrouve entre autres:
i. Utiliser le bon sens dans les actions : Ce changement consiste plus à une rationalisation de la consommation des biens et services susceptibles d’avoir une incidence négative sur l’environnement. L’exemple le plus clair est évidemment la consommation d’énergie. Ainsi, le simple fait d’éteindre les lumières pendant le jour, de ne pas oublier de refermer le réfrigérateur, se déplacer en transport en commun,…etc. sont des actions qui peuvent fortement influer sur consommation mondiale d’énergie si tout un chacun s’y met.
ii. S’informer : Les exemples de bon sens cité précédemment ne sont pas les seules actions possibles. Donc il est nécessaire de s’informer aux près des associations, organismes ou tout autres entités pouvant fournir des informations. En plus, de nos jours pour des raisons réglementaires les entreprises sont obligées de mettre la fiche technique du produit sur les emballages. Donc les consommateurs ont la possibilité de se faire une idée sur les impactes environnementaux possibles de chaque produit.
iii. Le boycotte actif : Ici, il s’agit pour tout un chacun d’user de son pouvoir de consommateur l’ors de tous processus d’achats. En d’autres mots, il s’agit tout simplement d’intégrer dans les critères d’achats des considérations écologiques. Pour ce fait, les éco-labeles sont la pour nous aider.
iv. Le trie sélectif : Cette action est entrain de faire son bonhomme de chemin, mais il reste encore du chemin à faire. Elle consiste à effectuer le triage de ses déchets ménagères et de respecter les systèmes de tries dans les endroits publics.

Ces actions peuvent paraître minimes pour certaines personnes, mais avec une population mondiale de plus Six milliards d’individus; si chacun y met du sien, nous pouvons arriver à un résultat assez considérable dans l’atteinte des objectifs de kyoto. De même, une population de plus en sensibiliser aux enjeux du développement durables va obliger les entreprises à prendre plus rapidement le virage de la durabilité. Alors, pour terminer, parmi les trois principaux acteurs présenter, l’Homme se place comme le plus important des trois dans la mise en œuvre du développement durable.


[1] Rapport du Le sommet de la Terre de Rio en 1992 a adopté sous une forme communicante une série d'engagements en faveur du développement durable organisé autour de 21 engagements pour le XXIe siècle. Ce document a été adopté par 49 pays (action 21).
[2] Le Développement Durable” Repères pratiques (Octobre 2005) Pages : 58
[3] Hawken, P. (1995). L'écologie de marché. Barret-sur-Meouge : Le Souffle d'or. (Cité par Chakda Yorn dans son cahier de recherche sur le Développement durable)
[4] Anne-lise Mathieu « Stratégie d’entreprise et Développement durable » Article de recherche (2006) Chapitre 2
[5] Emmanuelle Reynaud « Développement Durable et entreprise » : Vers une relation symbiotique ?
Chapitre 2 Article de Recherches Rassemblé par Anne lise Mathieu

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