COMMENT EN EST TON ARRIVE LA

Après une analyse détaillée des différents enjeux du développement durable, il apparaît évident que l’homme est le principale responsable de cette situation désastreuse; même si certains phénomènes naturels contribuent à la dégradation de l’environnement. Maintenant, pour nous aider à trouver une solution à cette situation, on doit chercher à comprendre le comment de cette situation.

Ainsi, pour mieux comprendre comment l’homme est arrivé à ce résultat, il sera intéressant de voir qu’elles étaient les façons de voir la notion du développement jusqu’à nos jours. En effet, depuis les débuts de la science économique, la notion de développement était uniquement vue sous le seul angle du développement économique. Comme preuve de cette affirmation, voici quelque définitions données par certains grands penseurs à travers le temps et les différents courants de pensés économiques.

Antoine de Montchrestien : Comme tous les mercantilistes, « L’accumulation de marchandises et la constitution de stocks d’or par le commerce sont, le comble de l’efficacité économique pour un état moderne », donc la clé du développement. Alors pour développer le commerce, il suggère que l’état doit faire régner l’ordre, réglementer, favoriser le développement des manufactures et entretenir un réseau de moyen de communication facilitant les échanges. Il soutient que, l’État doit faire le protectionnisme et des conquêtes coloniales pour étendre son territoire. Enfin, pour lui l’agriculture doit être considéré comme le commencement de toutes facultés de richesses. Mais toute fois il voit une interdépendance entre l’agriculture, l’industrie et le commerce.

Pierre le Pesant de Boisguilbert : Selon lui, en fonction de la théorie du multiplicateur, Le développement d’une nation ne dépend pas de la quantité d’or accumulée, mais plus de l’agriculture et de l’industrie; Car, ces derniers créent de la valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée est par la suite injectée dans le circuit économique entraînant du coup une augmentation du capital disponible donc une augmentation des capacités de production. De ce fait, l’état doit avoir comme devoir l’instruction et la protection. Et pour mieux expliquer sa théorie, il divise la société en 2 classes qui sont : le beau monde (Riches et oisifs) et le reste de la société, qui sont la source et le principe de toutes les richesses de l’État.

Adam Smith : Il est l’un des auteurs qui a le plus apporté à l’évolution de la pensé économique. Même de nos jours beaucoup de ses théories reste d’actualité. Pour ce chef de file de l’école classique, le principe du laisser aller, laisser faire est un facteur déterminant dans le développement d’une nation. Car, dans un marché chacun cherche à satisfaire au mieux les autres pour en tirer un bénéfice personnel (« donnez-moi ce dont j’ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même »
[1]). Un autre facteurs déterminant dans la richesse d’une nation pour lui est la division du travail (spécialisation qui, peut s’appliquer aussi à une nation), qu’il considère comme étant une source d’efficacité et de croissance. Il soutient que l’intervention de l’état doit s’arrêter à la défense nationale, la sécurité et le développement des biens publics; mais dans certains cas l’état peut apporter son soutient à certains industries nationales. En résumé, la pensée de Smith consistait à réduire au strict minimum les interventions de l’état, réduire les prélèvements sociaux, accroître la flexibilité des salaires et temps de travail et réduire le pouvoir de négociation collectif des syndicats.


Donc, d’après ces pères fondateurs de l’économie, la notion de développement se limite à la seule croissance économique (croissance de la production, de la consommation et des échanges de biens et services). Cette vision ne prend pas en compte les interactions entre l’activité économique et les différentes sphères de l’environnement. Elle a donc oublié que « les activités économiques sont d’abord transformation de la nature »
[2]. Ors, depuis le début de la révolution industrielle, cette vision du développement s’est présentée comme un dénominateur commun entre toutes les sociétés. Ainsi, après de multiples recherches et analyses, la communauté des penseurs est arrivée à la conclusion que cet oublie est le facteur le plus déterminant dans la création des enjeux environnementaux du développement durable.

Un adage populaire dit qu’«un problème bien défini est à moitié résolut.». Donc, maintenant que nous sommes conscients des enjeux et de comment ils sont arrivés, nous devons être en mesure d’apporter des solutions appropriées. Ces solutions que le développement durable nous propose, feront l’objet du point suivant.


[1] Daniel Martina « La pensé économique » des mercantilistes aux néo-classiques (1991)
[2] Annie Valle

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