POURQUOI LE DD S'IMPOSE AUX ENTREPRISES

De nos jours le gestionnaire doit aujourd’hui faire face à de nouveaux enjeux de gestion. Devenus inadaptés et obsolètes, les outils de gestion traditionnelle doivent être entièrement repensés pour s’adapter au nouvel environnement du gestionnaire de demain. Quels seraient donc les nouveaux enjeux de gestion auxquels le gestionnaire doit faire face?
Ø Un environnement changeant et non maîtrisable où le gestionnaire doit prendre conscience de l’urgence du changement, de la remise en question. L’organisation doit être une cellule de créativité et d’adaptabilité constante.
Ø Poids de l’innovation, du modernisme dans la stratégie de différentiation de l’entreprise. Les pôles Recherche et Développement et Nouvelles Technologies notamment doit être au cœur de l’entreprise avant-gardiste de demain.
Ø Contexte de qualité totale où prime la rapidité des décisions, l’individualisme et l’efficience. L’entreprise doit être capable de réactivité aux évènements et être en mesure d’assurer une réponse toujours plus excellente.
Ø La structure même des organisations change avec notamment une concentration du pouvoir entre quelques multinationales multi-milliardaires (358), un changement de la taille des entreprises (multinationales) et une durée de vie pouvant être très brève (start-up).
Ø Une expansion internationale de la concurrence. La mondialisation ouvre les organisations vers de nouveaux marchés, d’où l’importance de la création de réseaux avec les parties prenantes. L’organisation doit favoriser les flux, les relations ainsi que les synergies.
Ø Une complexification de l’environnement se caractérisant par la multiplicité des acteurs. La survie de l’organisation dépend alors de sa capacité de souplesse et d’adaptabilité. Elle doit nécessairement devenir plus humaine en revoyant sa structure bureaucratique trop rigide notamment.
Ø L’organisation montrée du doigt doit faire face à de nouvelles problématiques environnementales et sociales. L’intégration des externalités caractérise une organisation durable responsable de l’avenir de la planète. L’intégration d’une politique de développement durable permet maintenant la création d’une valeur ajoutée, comme le représente la montée de l’investissement éthique.
Ø Le poids de la maîtrise du réseau de communication. L’organisation doit être à la fois apprenante et enseignante. Elle doit utiliser les canaux de communication pour paraître plus humaine, communiquer ces valeurs. De la maîtrise de cet outil dépendra son succès en terme d’image véhiculée auprès des parties prenantes. Aujourd’hui, les ONG ont une influence nette en terme de création d’opinion sur les organisations auprès des consommateurs. L’information ou désinformation des consommateurs prend une ampleur telle qu’elle rende l’entreprise dépendante des opinions de ces derniers.
Ø Propagation et exagération de la gravité des erreurs : Le poids des réseaux est tel que le moindre problème prend des proportions injustifiées et incontrôlables.
Ø La pression institutionnelle et légale. Désormais, les organisations peuvent se différencier par leur pouvoir d’anticipation des réglementations qui sont issues d’une volonté des États de réguler ces dernières autour de valeurs fondatrices.
Ø Un futur incertain. Le gestionnaire doit être capable au travers d’une vision forte et claire de mener l’organisation vers le succès, dans un cadre où le lendemain est incertain et sans se baser sur une croissance garantie. Charisme, leadership et vision du gestionnaire feront le succès de l’organisation. La dimension ‘risque’ doit devenir le moteur de l’organisation.
Ø Recherche de sens de la part des parties prenantes qui ont besoin de se sentir concernées et impliquées dans le projet de l’organisation en les amenant à collaborer dans un même sens. Le management participatif permet de responsabiliser les employés en suscitant et récompensant la créativité et l’entrepreneurship.
Ø Des clients plus exigeants? En réalité le client ayant le choix se tournera vers l’entreprise la plus proche de lui, capable d’écouter ses besoins en lui offrant une réponse personnalisée. Le client attend de nouvelles relations plus humaines avec l’entreprise qui doit basée sa stratégie sur la prise en compte des besoins des clients et non plus la productivité à tout prix. Aujourd’hui une organisation se définit comme ‘ un système à l’intérieur duquel plusieurs personnes collaborent et interagissent les unes avec les autres afin d’atteindre un objectif commun’ (Bergeron). L’organisation a une mission commerciale mais aussi une finalité supposant une responsabilisation de celle-ci et non plus seulement la maximisation du profit des actionnaires. Elle a besoin de ressources, des gestionnaires, d’une mission et vise une clientèle. Ainsi comment définir aujourd’hui une entreprise à succès, maîtrisant les nouveaux enjeux de gestion? Le nouveau paradigme met en avant deux questions fondamentales :
comment sauver la planète?
Et comment sauver l’entreprise?
C’est dans ce cadre qu’apparaît la stratégie d’intégration du développement durable aux 6 effets vertueux :
- Anticipation des contraintes et prévention des risques
- Diminution des coûts - Innovation constante
- Avantage du marché, différentiation et augmentation de la valeur, de l’image de marque
- Réputation accrue
- Performance économique et financière. L’intégration du développement durable dans la stratégie globale serait l’outil de gestion adéquat à l’entreprise à succès de demain.

LES ACTEURS ET LEUR ROLES

Après avoir présenter les solutions proposées par le Développement Durable, nous devons maintenant identifier les acteurs et leurs responsabilité dans à la réalisation des objectifs du Développement Durable. Ainsi, si on regarde les définitions du développement durable et la nature de ses enjeux, il apparaît clairement que chaque composante de la société a une responsabilité et un rôle à jouer. Mais, comme nous ne pouvons pas traiter des responsabilités de chaque composante cas par cas, nous allons nous intéresser aux trois acteurs qui semblent être les mieux placés pour opérationnaliser le développement durable. C’est trois acteurs sont :

a) Les pouvoirs publics :
Si on regarde l’évolution de la notion de développement durable (de Stockholm à Tokyo), on se rend compte facilement que les pouvoirs publics sont des acteurs incontournables et doivent jouer le rôle de premier déclencheur. En effet, la notion du développement durable s’est construite à travers les différentes rencontres, qui ont regroupés les dirigeants de différents pays sous l’égide de l’ONU (Organisation des Nation Unis). En mettant leur signature sur les rapports finaux de ces rencontres, les autorités publiques s’engagent ainsi à faire respecter les recommandations des dits rapports à l’intérieur de leurs frontières respectifs. Alors pour atteindre cet objectif, les États doivent essayer de traduire ces recommandations en politiques et règlements qui dictent les comportements des organisations et des citoyens comme la politique nationale de développement durable de la France. En effet, pour que les considérations relatives à l'environnement et au développement soient au centre des décisions économiques et politiques, et soient ainsi pleinement intégrées dans le concept de développement, afin de maîtriser, de réduire ou même d’éliminer les problèmes soulevés dans la première partie de ce travail; le rapport de la conférence de RIO (Agenda 21)
[1] propose un ajustement, voir une restructuration fondamentale, de l'approche en fonction des conditions propres à chaque pays. De même, dans une logique de décentralisation, ces mêmes recommandations sont valables pour les collectivités territoriales. Dans cette optique, le même rapport propose à chaque pays de:
« Veiller à l'intégration progressive des questions d'environnement et de développement dans les politiques, stratégies et plans économiques, sectoriels et environnementaux établis à l'échelle nationale; »
« Renforcer les structures institutionnelles afin de permettre la pleine intégration des questions d'environnement et de développement à tous les niveaux du processus décisionnel; »
« Mettre en place des mécanismes, ou renforcer ceux qui existent, pour faciliter la participation des particuliers, groupes et organismes intéressés au processus décisionnel à tous les niveaux; »
« Formuler à l'échelon national des procédures pour intégrer les questions d'environnement et de développement dans le processus décisionnel. »

Mais, il faut juste signaler, que la traduction de ces recommandations en politiques et règlements doit trouver la réponse à un certain nombre de question; telle que :
i. quelles sont les implications de telles politiques sur les entreprises et le développement économique ?
ii. Comment élaborer une politique qui encourage à la fois la prospérité économique et l’intégration du Développement Durable par les entreprises ?

b) Les Entreprises :
« Le mouvement de la responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) considère que les conséquences des activités de l’entreprise ne sont pas q’économiques mais aussi sociales et environnementales. Il est donc de leur responsabilité vis-à-vis de la société d’avoir une contribution positive sur ces trois dimensions. »[2]. Par ailleurs, selon Paul Hawken (l’écologie du marché 1995) « les entreprises sont l’institution la plus riche et la plus fondamentale de la société. Ce sont elles qui mènent les activités les plus néfastes pour la santé écologique de la planète. La responsabilité principale leur est donc dévolue pour réparer les torts, prévenir et soutenir l’environnement. »[3]. Les données relatives aux émissions de CO2 par secteur en France en 1998 (illustrées dans le tableau qui vient après) sont la pour confirmer cette affirmation, car elles montrent que les entreprises sont responsables de ¾ des émissions. En plus, avec la mondialisation les entreprises échappent de plus en plus aux contrôles des seules autorités politiques d’un pays; et elles sont de plus en plus puissante de par leur taille, leur chiffre d’affaire (qui, dépasse de loin le PIB de beaucoup de pays). Cette nouvelle situation place l’entreprise au cœur du Monde, avec de nouvelles responsabilités. Ainsi, selon hart Stuart (1997) (cité par Emmanuelle Reynaud[4] dans « Développement durable et entreprise : vers une relation symbiotique? »), l’entreprise est la seule organisation qui a les ressources financières, technologiques, motivationnelles nécessaires pour atteindre la durabilité. Elle peut donc agir en interne sur ces différents éléments et revêtir aussi un rôle éducatif pour aller vers une préférence des produits et services durables.

Alors, à la lumière de ces différents éléments on voie que l’entreprise est un acteur incontournable du développement durable. Donc, pour atteindre les objectifs de développement, les entreprises sont appelées à sortir du réductionnisme économique pour se comporter comme une composante à part entière de l’ensemble des sphères de l’environnement. Pour cela, elles doivent donc intégrer dans leurs décisions de tous les jours les considérations environnementales et sociales, tout en gardant une attention particulière sur la rentabilité économique. Cette intégration doit se traduire dans les actions de tous les jours par exemple les opérations d’achats et d’investissements basées sur les critères écologiques, les décisions analysées sur le long terme,…etc.

c) Homme en tan qu’individu :
Que ça soit les pouvoirs publics ou les entreprises, ce sont des personnes qui ont le contrôle, donc l’Homme en tan qu’individu à une responsabilité assez considérable dans l’atteinte des objectifs du développement durable. En effet, pour pouvoir prendre des décisions responsables, les dirigeants doivent avoir une certaine sensibilité face aux enjeux actuels. Mais, ici on va plus s’intéresser aux responsabilités qui reviennent à chaque citoyen dans une logique de développement durable. Alors, pleinement jouer se rôle d’acteur les Hommes doivent quelques changements dans leurs comportement et leurs façons de faire les choses. Parmi, ces changements souhaités on retrouve entre autres:
i. Utiliser le bon sens dans les actions : Ce changement consiste plus à une rationalisation de la consommation des biens et services susceptibles d’avoir une incidence négative sur l’environnement. L’exemple le plus clair est évidemment la consommation d’énergie. Ainsi, le simple fait d’éteindre les lumières pendant le jour, de ne pas oublier de refermer le réfrigérateur, se déplacer en transport en commun,…etc. sont des actions qui peuvent fortement influer sur consommation mondiale d’énergie si tout un chacun s’y met.
ii. S’informer : Les exemples de bon sens cité précédemment ne sont pas les seules actions possibles. Donc il est nécessaire de s’informer aux près des associations, organismes ou tout autres entités pouvant fournir des informations. En plus, de nos jours pour des raisons réglementaires les entreprises sont obligées de mettre la fiche technique du produit sur les emballages. Donc les consommateurs ont la possibilité de se faire une idée sur les impactes environnementaux possibles de chaque produit.
iii. Le boycotte actif : Ici, il s’agit pour tout un chacun d’user de son pouvoir de consommateur l’ors de tous processus d’achats. En d’autres mots, il s’agit tout simplement d’intégrer dans les critères d’achats des considérations écologiques. Pour ce fait, les éco-labeles sont la pour nous aider.
iv. Le trie sélectif : Cette action est entrain de faire son bonhomme de chemin, mais il reste encore du chemin à faire. Elle consiste à effectuer le triage de ses déchets ménagères et de respecter les systèmes de tries dans les endroits publics.

Ces actions peuvent paraître minimes pour certaines personnes, mais avec une population mondiale de plus Six milliards d’individus; si chacun y met du sien, nous pouvons arriver à un résultat assez considérable dans l’atteinte des objectifs de kyoto. De même, une population de plus en sensibiliser aux enjeux du développement durables va obliger les entreprises à prendre plus rapidement le virage de la durabilité. Alors, pour terminer, parmi les trois principaux acteurs présenter, l’Homme se place comme le plus important des trois dans la mise en œuvre du développement durable.


[1] Rapport du Le sommet de la Terre de Rio en 1992 a adopté sous une forme communicante une série d'engagements en faveur du développement durable organisé autour de 21 engagements pour le XXIe siècle. Ce document a été adopté par 49 pays (action 21).
[2] Le Développement Durable” Repères pratiques (Octobre 2005) Pages : 58
[3] Hawken, P. (1995). L'écologie de marché. Barret-sur-Meouge : Le Souffle d'or. (Cité par Chakda Yorn dans son cahier de recherche sur le Développement durable)
[4] Anne-lise Mathieu « Stratégie d’entreprise et Développement durable » Article de recherche (2006) Chapitre 2
[5] Emmanuelle Reynaud « Développement Durable et entreprise » : Vers une relation symbiotique ?
Chapitre 2 Article de Recherches Rassemblé par Anne lise Mathieu

LE DEVELOPPEMENT DURABLE COMME SOLUTION

Après de multiples rencontres au sommet pour réfléchir sur les manières de résoudre les problèmes précités, la grande majorité des dirigeants du monde sont arrivés à la conclusion que seul le développement durable est en mesure d’inverser la tendance des problèmes. Alors pour atteindre les objectifs du développement durable, nous disposons de beaucoup d’instruments et de recommandations. Mais dans le cadre de ce travail, nous allons plus nous intéresser aux instruments et recommandations qui ont un rapport avec les enjeux environnementaux du développement durable. plus certains outils et comportement sont nécessaires, à savoir :

a)La certification ISO-14001 (Système de management environnemental) :
La norme internationale ISO 14001 a été rédigée en septembre 1996 sous la responsabilité de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). « Elle prescrit les exigences relatives à un système de management environnemental (S.M.E.) permettant à un organisme de formuler une politique et des objectifs prenant en compte les exigences législatives et les informations relatives aux impacts environnementaux significatifs.»
[1]. Elle s'intéresse aux aspects environnementaux que l'organisme peut maîtriser et sur lesquels il doit normalement avoir une influence. Son mode de fonctionne ressemble beaucoup à La Roue de Deming.

Élaboration d’une politique environnementale : la politique environnementale est le fondement de base de toutes systèmes de management environnementale; car selon ISO, elle représente « l’expression formelle par la direction à son plus haut niveau (…) de ses intentions générales et des orientations de l’organisme relatives (…) à sa performance environnementale. ». Ainsi, elle doit obligatoirement contenir quatre engagements, qui portent sur :
- La conformité règlementaire : respecter les lois, règlements et autres exigences auxquelles l’organisme souscrit
- La prévention de la pollution : Contrôler, empêcher ou réduire les impacte de l’organisme sur l’environnement.
- L’amélioration continue : toujours faire mieux faire
- Donné un cadre gestion pour atteindre les objectifs cibles.

La planification : elle consiste à identifier les aspects environnementaux sur lesquels ont peut agir et les exigences légales qui existent, afin de pouvoir fixer les objectifs et les cibles qu’on aimerai atteindre; et pour terminer établir un programme d’action pouvant nous emmener à l’atteinte des objectifs et cibles.

La mise en œuvre et fonctionnement : C’est l’étape la plus difficile, car elle correspond un peu à la combinaison des étapes Organisation et exécution du management classique.

Le contrôle et actions correctives : après la mise en œuvre, l’organisme doit forcement porter un regard attentif sur sa performance environnementale (L’atteinte des objectifs fixés) et apporter une correction préventives si nécessaire. De même cette performance doit être auditer par un Organisme accrédité pour voir si les objectifs sont atteints et s’ils sont conformes avec les exigences d’ISO.

Revue de direction : cette étape permet à l’organisme d’évaluer l’ensemble des étapes précédentes afin de repartir sur de nouvelles bases ou vers de nouveaux objectifs tout en restant dans une logique d’amélioration continue. C’est cette étape qui fait que le système évolue dans une Roue de Deming car à cause d’elle le cycle ne se ferme pas.

La peur de ce système tourbillon peut freiner l’engagement des responsables d’entreprise. Mais en comparant cette peur avec les bénéfices qu’une certification ISO-14001 peut apportée à une organisation; les bénéfices dissipent cette peur. Parmi ces bénéfices, ont peut citer entre autre :

L’amélioration de l’image : la certification ISO-14001 témoigne de l’engagement de l’organisme en tan qu’entreprise citoyenne.

La confiance des partenaires : Elle assure la confiance des parties prenantes (Clients, fournisseurs, Sous-traitants, investisseurs, collectivités locales, associations…etc.); car elle permet d’instaurer le dialogue entre les deux parties.

La maîtrise des coûts : ISO-14001 permet de prévenir les incidents et de minimiser leurs impacts grâce aux actions préventives, un possible retour sur investissement au travers d'une réduction des coût de consommation et des rejets de déchets, une amélioration de l'image de l'entreprise, et une meilleur productivité des employés (car ils seront plus motivés à cause de leurs participation plus accrue).

Avantage concurrentiel : de plus en plus beaucoup de marché ne sont accessibles qu’aux organismes certifiées, donc avec le SME on a facilement un marché plus élargi.


b) Les permis d’émissions échangeables :
C’est un système qui existe aux États-unis depuis les années 1976. Mais, avec le Protocole de Kyoto, il a fait un retour sur le devant de la cène. En effet, le protocole de Kyoto est un accord entre 160 pays, qui impose une limite contraignante d’émission de gaz à effet de serre par pays sur la période 2008-2012 afin de pouvoir réduire les émissions totales de 5,2% par rapport au niveau de 1990. Alors, pour atteindre cet objectif, il propose la création d’un système international de permis d’émission échangeables. Ce système permet d’agir indirectement sur les agents économiques en utilisant les mécanismes du marché notamment le prix afin de pouvoir réduire les émissions nuisibles à l’environnement et influencer sur le comportement des consommateurs (pression à la hausse sur le prix des produits ou activités nuisible à l’environnement).

Fonctionnement du Système : il repose sur trois étapes qui sont :
- Déterminer la quantité total de gaz à effet de serre pouvant être rejeter annuellement au niveau national : Cette quantité est fonction des engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto. En effet pour la période 2008-2012 chaque pays c’est engagé à réduire d’une certaine quantité par rapport à ses émissions de 1990. Ces quantités sont plus ou moins supérieures au taux de 5,2%.
- Répartir cette quantité entre les différentes entreprises : La répartition de la quantité totale pouvant être rejeté dépend de chaque pays. Certains pays préfèrent une première allocation gratuite selon des critères préétablis (Secteur d’activité, taille de l’entreprise,…etc.), et d’autre préfèrent vendre directement sur le marché. Dans ce dernier cas, les entreprises doivent acheter la quantité qu’elles souhaitent émettre. L’or de cette étape, le plus grand problème reste à trouver une répartition équitable de la quantité totale. Ce problème de répartition équitable se pose surtout en terme de concurrence international et en terme d’équité intersectorielle.
- Laisser ultérieurement le marché modifier l’allocation initiale : Une fois l’équation de la répartition résolut, les autorités publiques doivent se retirer et laisser le marché agir. En permettant les échanges de permis entre les entreprises, celles-ci vont créer un nouvel équilibre en fonction du degré de pollution de leurs activités ou de leur technologie. Ainsi, les entreprises les moins polluantes n’auront pas besoin de tout leur quota et vont mettre le restant sur le marché pour celles qui auront dépassé leur quota. Comme pour les entreprises, Le protocole de Kyoto permet aussi un échange de permis entre les pays.

Comme tous les instruments le système de permis échangeable présente des avantages et quelques problèmes qui se présentent comme suit :

Avantages : le système présente beaucoup d’avantages les plus importants sont :
i. Minimiser le coût total de la réduction de la pollution : Les entreprises ayant de faibles coûts de réduction ont toujours un avantage financier à réduire leurs émissions de gaz polluantes puisqu’elles peuvent vendre leurs permis excédentaires sur le marché; et celles ayant un fort coût de réduction vont préférer acheter ces permis au lieu d’investir dans de nouvelles technologies (plus coûteux) pour réduire leurs émissions. De ce fait, les objectifs de réduction sont atteints avec le coût total le plus faible.
ii. Favoriser l’innovation technologique : Pour plus bénéficier des avantages financiers découlant de la vente de permis sur le marché, les entreprises seront tentées par la recherche de nouvelles technologies pouvant leur permettre de réduire les émissions à des coûts moindres. De même, les entreprises qui ont des coûts de réductions assez élevées, vont rechercher des technologies leurs permettant de bénéficier des même avantages financiers que les autres entreprises.
iii. Atteinte des résultats mesurables et prédéterminés : Contrairement aux autres instruments économiques, avec les permis échangeables on est sure d’atteindre le niveau de réduction voulu avec la complicité du marché et des innovations technologiques.

Problème : Le problème majeur avec le système des permis échangeable est la question d’équité soulevée au niveau de la répartition. Alors, comme il n’y a pas un consensus sur cette question, il ne peut y avoir une recette magique. Mais, pour aider les décideurs à résoudre ce problème, il existe une certains nombres de questions dont les plus importants sont :
- Il serait-il efficace oui ou non de vendre les permis l’or de la première allocation?
- Si non, sur quelle base allons faire la répartition?
- Cette base prend-t- elle en compte l’intérêt de tous les secteurs et sous-secteurs?
- Quelle place le système réserve aux nouveaux entrants?
- Quels impactes sur les entreprises évoluant à l’international, dans un contexte de concurrence?

c) Diminution de la consommation d’énergies polluantes :
Ici il s’agit plus d’un comportement lié à notre consommation d’énergie. En effet, depuis le début de la révolution industriel, la consommation d’énergie n’a cessé d’augmenter avec le temps. Or, si on regarde de près la nature de cette forte demande, on s’aperçoit que plus des ¾ sont consacrés aux énergies fossiles (Charbon, Gaz et pétrole), dont la consommation émet des gaz à effet de serre. Ainsi, dans une logique de développement durable, il est implicitement demandé de réduire la consommation d’énergie polluante afin de pour réduire nos impactes sur l’environnement. Vu la place prise par ces énergies dans la vie de tous les jours, une réduction de leurs consommations, passe forcement par la recherche d’autres sources d’énergies. Ces énergies alternatives existent de nos jours avec des coûts, qui sont un peu plus ou moins désavantageux comparés aux énergies fossiles. Mais malgré ce problème de coût il y a raison d’espérer que la substitution pourrait se faire assez rapidement si l’on tient compte de la croissance exponentielle du marché des énergies renouvelables ces dernières années. Parmi ces alternatifs, on retrouve entre autre :
Le nucléaire
L’éolien
Le solaire
La biomasse
La photovoltaïque…etc.

L’avantage principal de toutes ces sources d’énergie renouvelables est leurs rentabilités sur le long terme. Cette rentabilité est du au fait qu’à part l’investissement initial et quelque entretiens, elles sont autonomes tout au long de leur vie. Toutes fois, on ne peut terminer cette partie sans souligner les inquiétudes et critiques soulever par certaines de ces sources d’énergie. Ainsi, pour le Nucléaire, il existe beaucoup d’interrogation sur la sécurité (dangereux en cas d’accident) et comment traité ces déchets en fin de vie; pour l’éolien et le solaire, les critiques portent sur la pollution engendrée l’or de leurs fabrications.


[1] www.ISO.com

COMMENT EN EST TON ARRIVE LA

Après une analyse détaillée des différents enjeux du développement durable, il apparaît évident que l’homme est le principale responsable de cette situation désastreuse; même si certains phénomènes naturels contribuent à la dégradation de l’environnement. Maintenant, pour nous aider à trouver une solution à cette situation, on doit chercher à comprendre le comment de cette situation.

Ainsi, pour mieux comprendre comment l’homme est arrivé à ce résultat, il sera intéressant de voir qu’elles étaient les façons de voir la notion du développement jusqu’à nos jours. En effet, depuis les débuts de la science économique, la notion de développement était uniquement vue sous le seul angle du développement économique. Comme preuve de cette affirmation, voici quelque définitions données par certains grands penseurs à travers le temps et les différents courants de pensés économiques.

Antoine de Montchrestien : Comme tous les mercantilistes, « L’accumulation de marchandises et la constitution de stocks d’or par le commerce sont, le comble de l’efficacité économique pour un état moderne », donc la clé du développement. Alors pour développer le commerce, il suggère que l’état doit faire régner l’ordre, réglementer, favoriser le développement des manufactures et entretenir un réseau de moyen de communication facilitant les échanges. Il soutient que, l’État doit faire le protectionnisme et des conquêtes coloniales pour étendre son territoire. Enfin, pour lui l’agriculture doit être considéré comme le commencement de toutes facultés de richesses. Mais toute fois il voit une interdépendance entre l’agriculture, l’industrie et le commerce.

Pierre le Pesant de Boisguilbert : Selon lui, en fonction de la théorie du multiplicateur, Le développement d’une nation ne dépend pas de la quantité d’or accumulée, mais plus de l’agriculture et de l’industrie; Car, ces derniers créent de la valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée est par la suite injectée dans le circuit économique entraînant du coup une augmentation du capital disponible donc une augmentation des capacités de production. De ce fait, l’état doit avoir comme devoir l’instruction et la protection. Et pour mieux expliquer sa théorie, il divise la société en 2 classes qui sont : le beau monde (Riches et oisifs) et le reste de la société, qui sont la source et le principe de toutes les richesses de l’État.

Adam Smith : Il est l’un des auteurs qui a le plus apporté à l’évolution de la pensé économique. Même de nos jours beaucoup de ses théories reste d’actualité. Pour ce chef de file de l’école classique, le principe du laisser aller, laisser faire est un facteur déterminant dans le développement d’une nation. Car, dans un marché chacun cherche à satisfaire au mieux les autres pour en tirer un bénéfice personnel (« donnez-moi ce dont j’ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même »
[1]). Un autre facteurs déterminant dans la richesse d’une nation pour lui est la division du travail (spécialisation qui, peut s’appliquer aussi à une nation), qu’il considère comme étant une source d’efficacité et de croissance. Il soutient que l’intervention de l’état doit s’arrêter à la défense nationale, la sécurité et le développement des biens publics; mais dans certains cas l’état peut apporter son soutient à certains industries nationales. En résumé, la pensée de Smith consistait à réduire au strict minimum les interventions de l’état, réduire les prélèvements sociaux, accroître la flexibilité des salaires et temps de travail et réduire le pouvoir de négociation collectif des syndicats.


Donc, d’après ces pères fondateurs de l’économie, la notion de développement se limite à la seule croissance économique (croissance de la production, de la consommation et des échanges de biens et services). Cette vision ne prend pas en compte les interactions entre l’activité économique et les différentes sphères de l’environnement. Elle a donc oublié que « les activités économiques sont d’abord transformation de la nature »
[2]. Ors, depuis le début de la révolution industrielle, cette vision du développement s’est présentée comme un dénominateur commun entre toutes les sociétés. Ainsi, après de multiples recherches et analyses, la communauté des penseurs est arrivée à la conclusion que cet oublie est le facteur le plus déterminant dans la création des enjeux environnementaux du développement durable.

Un adage populaire dit qu’«un problème bien défini est à moitié résolut.». Donc, maintenant que nous sommes conscients des enjeux et de comment ils sont arrivés, nous devons être en mesure d’apporter des solutions appropriées. Ces solutions que le développement durable nous propose, feront l’objet du point suivant.


[1] Daniel Martina « La pensé économique » des mercantilistes aux néo-classiques (1991)
[2] Annie Valle

ETAT DES LIEUX

Depuis fort longtemps, les inquiétudes face à l’avenir de l’humanité se multiplient. Ces inquiétudes sont en grande partie fondées sur l’augmentation de la fréquence ou même l’apparition de nouveaux phénomènes. Parmi ces phénomènes on retrouve :

a) Le changement climatique :
C’est un phénomène qui résulte du réchauffement de la planète causé par la concentration des gaz à effet de serre. En tan que tel, le processus naturel de l’effet de serre garde notre planète au chaud et lui permet de soutenir la vie sous diverses formes. Il se produit lorsque les gaz atmosphériques retiennent la chaleur du Soleil, l’empêchant de s’échapper de la surface de la Terre. Mais, si on ajoute les gaz à effet de serre provenant de la production ou de la consommation des différents biens, l’augmentation de la chaleur risque d’être insupportable pour la planète et ces habitants; car une hausse de quelques degrés seulement de la température peut nuire considérablement aux écosystèmes. Les scientifiques prévoient que la planète connaîtra, au cours de ce siècle, une hausse de la température annuelle moyenne allant de 1,4°C à 5,8 °C. Ces augmentations peuvent avoir des incidences négatives sur la santé et le bien être des êtres humains. Parmi ces incidences, on peut cité :
· une diminution des disponibilités en eau, et l’apparition de plus en plus nombreux des phénomènes de sècheresses à travers le monde.
· Une augmentation des risques d’inondation et des phénomènes météorologiques extrêmes. Les ours polaires subissent déjà les conséquences du changement climatique. Les feux de forêt devraient être plus fréquents et plus graves dans la forêt boréale.
· Diminution des rendements potentiels des cultures dans la plupart des régions tropicales et subtropicales.

b) La destruction de la couche d’ozone :

La couche d’ozone est une poche de gaz bleuâtre qui se situent entre 20 et 25 Km au dessus de nos têtes. Elle se forme quand les rayons ultraviolets du soleil rencontrent de l’oxygène. Elle joue un rôle de filtre naturel en captant les rayons ultraviolets du soleil; ce qui nous protège des risques de cancer de la peau et de beaucoup d’autres maladies de la peau. En effet, certaines études ont montré que si « la couche d’ozone se réduisait de moitié, la peau de certains personnes se mettrait à peler après un bain de soleil d’un quart d’heure ». Mais, de nos jours, la couche d’ozone représente un problème pour la planète; car, au milieu des années 1980, les scientifiques ont découvert au dessus de l’antarctique une diminution de la couche. Depuis cette époque, les découvertes de la sorte ne cessent de se multiplier, et le niveau de diminution est de plus en plus important.

c) La pollution atmosphérique :
C’est un phénomène qui découle de la contamination de l’air par des milliers de particules et substances rejetées par nos activité (domestique, industrie, agriculture, transports, etc.) et par certains phénomènes naturelles. Elle peut se manifester de plusieurs manières, mais chaque fois avec des conséquences inestimables sur la population. En effet, avec des exemple comme accidents de Bhopal (« 40 tonnes de gaz toxique libérés et 4000 morts »
[1]) et Tchernobyl (« 120000 famille évacuées »), on peut facilement mesurer les conséquences sur les populations. Mais de façon plus explicite, la pollution atmosphérique peut avoir les effets suivants :
Sur la santé : Une augmentation des problèmes liés à la pollution de l'air, peut entraîner une augmentation des risques quant à la santé des enfants, des personnes âgées et des personnes atteintes de problèmes respiratoires.

Sur les matériaux : Il sont essentiellement affectés par la pollution acide qui entraîne une dégradation des édifices, monuments ou immeubles. La pollution atmosphérique met en danger notre patrimoine culturel et occasionne des coûts considérables pour leurs restaurations.
Sur les écosystèmes forestiers : Beaucoup de scientifiques sont d’avis que la pollution atmosphérique est l'un des nombreux éléments contribuant à l’appauvrissement des forêts. « En France, le programme DEFORPA (dépérissement des forêts attribué à la pollution atmosphérique) ainsi que des recherches en laboratoires, ont montré que les causes du dépérissement forestier sont très complexes telles que sols de mauvaise qualité, sécheresses anormales, présence de polluants dans l'atmosphère principalement la pollution acide et l'ozone. »[2].
Sur les écosystèmes d'eau douce : L'acidification des lacs et des cours d'eau entraîne une destruction parfois irréversible de la vie aquatique.

d) La diminution des ressources naturelles :
Elle résulte en grande partie de la surexploitation des ressources par les hommes. Ainsi, une étude a montré que « depuis 1945, 11% de la surface végétative de la planète s’est dégradée »
[3], ce qui peut expliquer la disparition d’un nombre incalculable d’espèces (végétales ou animales) sur la planète. En plus, cette diminution représente une grande menace sur nos habitudes de consommations. Pour mieux illustrer cette dernière, il suffit juste de voir les effets des dernières augmentations des prix du pétrole. De même, la question de l’eau devient de plus en plus préoccupante, car selon les statistiques plus de 1,2 Milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Malgré cette situation catastrophique, nos besoins individuels en ressource naturelle ne font que croître en plus de la croissance de la population; et le peu qui reste est menacé par les effets de nos activités et comportements. Parmi ces derniers, on peut citer entre autres la pollution des coures d’eau par les déchets, les feux de forêt, la destruction des forêt par l’acidification …etc.

e) L’empreinte écologique :
Tout d’abord, il faut dire que l’empreinte écologique est une mesure qui nous permet de déterminer notre influence directe sur la nature. Elle estime en nombre de terrain de foot de terre arables qui sont nécessaires pour subvenir à nos besoins (de nutrition, de déplacement, de logement,…etc.) individuels selon nos modes de vie. En d’autres mots, elle permet de « compare la consommation des ressources naturelles renouvelables et la capacité biologiquement productive de la nature »
[4]. Selon le « Rapport planète vivante », l’empreinte écologique globale de l’humanité a presque doublé au cours des 35 dernières années, et dépasse de 20 % les capacités biologiques de la Terre. En plus de cette augmentation, le rapport met en évidence les disparités existantes entre les pays selon leur niveau de revenu.



[1] Repères pratiques « Le développement durable » page 30
[2] Repères pratiques « le développement durable »
[3] Article de recherche de Mr Chackda Yorn
[4] http://www.agir21.org/flash/empreinteecoweb/loadcheckplugin.html